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Le moderne Galilée, d'Honoré Daumier
L’Arc-en-ciel
aux couleurs de la République
Honoré Daumier (1808-1879) Le Moderne Galilée 1834
Honoré Daumier (1808-1879), fils du peuple, saute-ruisseau à ses débuts, employé chez un lithographe, était républicain dans l’âme ; Philipon le fondateur de La Caricature le remarqua et l’engagea en 1830. La même année, les émeutes parisiennes, les Trois Glorieuses, chassaient Charles X et appelaient Louis Philippe. Étrange pouvoir que celui de la Monarchie Bourgoise, partagé entre un roi-citoyen, Louis-Philippe, et deux chambre élues par les quatre-vingt dix mille francais citoyens-rois possédant le droit de vote, sur les trente-deux millions d’âmes qui peuplaient la France alors… En 1831, une caricature de Louis Philippe valut à Daumier une condamnation à six mois de prison. En dépit de l’engagement du respect de la Charte, la répression policière et militaire est terrible, sous le ministère de Casimir Périer que le choléra emporte opportunément en 1832. En 1834 paraissent « enfonçé Lafayette », « le ventre législatif », et « la rue Transnonain » commentée par Charles Baudelaire. La loi de censure de 1835 marque la fin d’un lustre de satire politique féroce.
« et pourtant elle marche » : la légende du Moderne Galilée paru le 6 Novembre 1834 dans le numéro 209 du journal satirique la Caricature est une allusion à la République que l’on voit égrenant les années 1830 à 1834, sous les traits d’Iris coiffée d’un bonnet phrygien et flottant le long de son arc-en-ciel. Le détenu enchainé que toise un juge sévère représente un républicain.
« Je suis forcé de t’écrire ne pouvant aller te voir, car je suis retenu à Sainte Pélagie par une légère indisposition. J’entends beaucoup de bruit, je suspends ma lettre pour un moment, tu peux aller faire un tour en attendant ...
....Me voici de retour, ce n’était rien que des Carlistes qui se battaient car ces gens-là se battent toujours depuis quelque temps, non pour l’honneur, mais pour des querelles de ménage, pour de l’argent. Me voici donc à Pélagie, charmant séjour où tout le monde ne s’amuse pas. » (Honoré Daumier au peintre Philippe-Auguste Jeanron de la prison Sainte-Pélagie, Paris le 8 Octobre 1832).
Date de création : 17/06/2008 : 18:23
Dernière modification : 19/07/2008 : 08:23
Catégorie : notre arc-en-ciel quotidien
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